(TORONTO, 10 octobre 2024) – Selon un nouveau sondage de Pallas Data, les conservateurs fédéraux dirigés par Pierre Poilievre devancent les libéraux au pouvoir de vingt-deux points.
Le 5 octobre, Pallas a interrogé 1304 adultes canadiens âgés de 18 ans ou plus ayant le droit de vote par le biais de la technologie d’enregistrement vocal interactif (IVR). La marge d’erreur est de +/- 2,7 % à un niveau de confiance de 95 %.
Parmi les électeurs décidés et ceux qui penchent pour un autre parti, les conservateurs obtiennent 44 % de soutien, tandis que les libéraux, menés par Justin Trudeau, en obtiennent 22 %. Avec Jagmeet Singh à la barre, le NPD a 19%, tandis que les Verts, menés par Elizabeth May, ont 4%. Le Bloc Québécois dirigé par Yves-Francois Blanchet a 8%, mais 35% au Québec.
“La domination des conservateurs se poursuit”, a déclaré Joseph Angolano, fondateur et directeur général de Pallas Data. “Alors que les libéraux voient leur soutien diminuer et que le Bloc se porte mieux au Québec, la course la plus intéressante pour les prochaines élections pourrait être de savoir quel parti formera l’Opposition officielle.”
Les conservateurs disposent d’une large avance dans toutes les régions du pays, à l’exception du Québec, où ils accusent un retard de neuf points sur le Bloc québécois.
“Les intentions de vote des Canadiens au niveau fédéral sont plutôt figées”, poursuit M. Angolano. “Il n’y a pas grand-chose qu’un politicien fédéral puisse faire ou dire à ce stade pour faire changer d’avis les électeurs. La seule chose qui pourrait amener les électeurs à reconsidérer leurs options est une élection fédérale à laquelle la plupart des Canadiens prêteraient attention.
L’écart entre les hommes et les femmes est important. Les conservateurs ont une avance de trente points sur les libéraux chez les hommes (52 % contre 22 %), mais se retrouvent à égalité avec les libéraux à 31 % chez les femmes.
Les Canadiens ne sont pas satisfaits de l’économie, mais sont plus optimistes en ce qui concerne leurs finances
L’enquête a également révélé qu’une grande majorité de Canadiens pense que l’économie canadienne se détériore. Au total, 62 % des Canadiens estiment que la situation économique se dégrade, 43 % d’entre eux déclarant qu’elle est en train de s’aggraver. Seuls 22 % d’entre eux ont déclaré que l’économie s’améliore.
Il existe un écart important entre les générations, l’anxiété à l’égard de l’économie canadienne étant beaucoup plus faible chez les Canadiens âgés de plus de 65 ans. En outre, ce fossé est perceptible selon les lignes partisanes, les électeurs conservateurs et bloquistes étant beaucoup plus enclins à dire que l’économie se détériore que les électeurs libéraux et néo-démocrates, qui sont plus positifs à ce sujet.
Cela dit, les Canadiens sont beaucoup plus optimistes en ce qui concerne leurs finances personnelles. 18 % d’entre eux se disent très optimistes quant à leurs finances personnelles, tandis que 24 % se disent plutôt optimistes (soit un total de 42 %).
En revanche, 15 % se disent plutôt pessimistes quant à leurs finances personnelles et 14 % très pessimistes (soit un total de 29 %).
“Il s’agit là d’un paradoxe intéressant”, conclut M. Angolano. “Même si les Canadiens commencent à se sentir mieux dans leurs finances – il ne fait aucun doute que la baisse des taux d’intérêt y a contribué -, cet optimisme ne s’est pas répercuté sur leurs perspectives concernant l’économie canadienne dans son ensemble.”
Méthodologie :
L’analyse de ce rapport est basée sur un sondage réalisé le 5 octobre 2024 auprès d’un échantillon de 1304 adultes, âgés de 18 ans ou plus, vivant au Canada et ayant le droit de voter aux élections fédérales. L’enquête a été réalisée au moyen d’entretiens téléphoniques automatisés utilisant la technologie de l’enregistrement vocal interactif (IVR). Les personnes interrogées l’ont été sur des téléphones fixes et des téléphones portables. L’échantillon a été pondéré en fonction de l’âge, du sexe et de la région, conformément au recensement de 2021. L’enquête est censée représenter la population adulte du Canada.
La marge d’erreur pour ce sondage est de +/- 2,7 %, avec un niveau de confiance de 95 %. Les marges d’erreur sont plus élevées dans chaque sous-échantillon.
Les totaux peuvent ne pas atteindre 100 % en raison des arrondis.