(TORONTO, 1er décembre 2024) – 53 % des Québécois pensent que le premier ministre François Legault devrait démissionner avant les prochaines élections et ne pas briguer un troisième mandat.
Pallas a sondé 1093 adultes au Québec, âgés de 18 ans ou plus et ayant le droit de voter, par le biais de la technologie d’enregistrement vocal interactif (SVI), le 26 novembre 2024. La marge d’erreur est de +/- 3 % à un niveau de confiance de 95 %.
À la question de savoir si M. Legault devrait démissionner ou briguer un troisième mandat, 53 % des répondants ont déclaré qu’il devrait démissionner en tant que chef de la Coalition Avenir de Québec, tandis que 33 % ont déclaré qu’il devrait se présenter pour un troisième mandat en 2026. 15 % ont répondu qu’ils n’étaient pas sûrs.
“Il est remarquable de voir à quel point la fortune de M. Legault a chuté en un an”, a déclaré Joseph Angolano, fondateur et PDG de Pallas Data. “La plupart des Québécois pensent qu’il est temps de changer de leader, et maintenant la CAQ est confrontée à l’une des deux options suivantes : laisser les choses telles quelles et espérer que les partis d’opposition fassent une erreur, ou essayer d’apporter des changements significatifs, même si cela signifie changer de leader.”
L’enquête a également révélé une grande insatisfaction à l’égard du travail de M. Legault en tant que premier ministre. Au total, 20 % des répondants ont exprimé une certaine satisfaction à l’égard de M. Legault (5 % se sont dits très satisfaits et 15 % se sont dits plutôt satisfaits). En comparaison, 39 % des répondants se sont dits très insatisfaits du travail de M. Legault en tant que premier ministre, et 24 % se sont dits plutôt insatisfaits.
Ces chiffres sont comparables aux résultats obtenus par Justin Trudeau il y a six mois et devraient faire réfléchir la CAQ”, a poursuivi M. Angolano. “Je pense que la CAQ se trouve à la croisée des chemins et, bien qu’elle n’ait pas besoin de changer de chef pour améliorer sa situation, elle doit faire les choses différemment et changer de cap si elle veut être compétitive lors des prochaines élections.
Cette satisfaction a eu un effet sur les intentions de vote, puisque seul un Québécois sur cinq déclare qu’il voterait pour la CAQ si une élection avait lieu aujourd’hui.
Parmi les électeurs décidés et enclins à voter, le Parti québécois dirigé par Paul St-Pierre Plamondon a 35% (+1% depuis le dernier sondage de Pallas au Québec en octobre), tandis que la CAQ dirigée par François Legault a 20% (-2%). Les libéraux, menés par le chef intérimaire Marc Tanguay, ont 18 % (pas de changement). Le Parti conservateur du Québec, dirigé par Eric Duhaime, a 13% (-1%), tandis que Québec Solidaire, avec Gabriel Nadeau-Dubois à sa tête, a 12% (pas de changement).
“La CAQ risque d’être rayée de la carte électorale avec de tels chiffres”, poursuit M. Angolano. “Le PQ est en tête dans toutes les régions du Québec, et avec les libéraux qui maintiennent leur bastion dans l’ouest de l’île et les conservateurs qui construisent une tête de pont électorale dans la région de Québec, cela pourrait causer de gros problèmes à la CAQ lors des prochaines élections”.
Méthodologie:
L’analyse de ce rapport est basée sur un sondage réalisé le 26 septembre 2024 auprès d’un échantillon de 1111 adultes, âgés de 18 ans ou plus, vivant au Québec et ayant le droit de voter aux élections provinciales. L’enquête a été réalisée au moyen d’entretiens téléphoniques automatisés utilisant la technologie de l’enregistrement vocal interactif (IVR). Les personnes interrogées l’ont été sur des téléphones fixes et des téléphones portables. L’échantillon a été pondéré en fonction de l’âge, du sexe et de la région, conformément au recensement de 2021. L’enquête vise à représenter la population adulte du Québec. La marge d’erreur pour ce sondage est de +/- 2,7 %, avec un niveau de confiance de 95 %. Les marges d’erreur sont plus élevées dans chaque sous-échantillon. Les totaux peuvent ne pas atteindre 100 % en raison des arrondis.
